Explications de votes du 24 au 26 mai 2016
Rapport sur les monnaies virtuelles.
J’ai voté contre ce rapport.
Ce rapport porte sur le développement des monnaies virtuelles et de leur technologie sous-jacente : la technologie des registres distribués.
La technologie des registres distribués facilite les transactions financières. Elle est transposable à d’autres domaines et usages : au financement participatif, à la signature numérique de documents juridiques, ainsi qu’aux services en ligne de l’administration publique. Nous sommes donc favorables à l’usage de cette technologie.
Nous sommes en revanche farouchement opposés à l’essor des monnaies virtuelles.
Pour l’heure, celui-ci reste à l’état d’hypothèse : en témoigne le succès médiocre du Bitcoin créé en 2009 : bien qu’il compte pour 90% du marché des monnaies virtuelles, il ne pèse que cinq milliards d’euros. Le développement des monnaies virtuelles servirait avant tout les intérêts des établissements bancaires en permettant la création d’un marché interbancaire dont ils auraient l’exclusivité. En outre, l’anonymat complet favoriserait la fraude et les activités criminelles et terroristes.
D’une manière générale, nous rejetons la dématérialisation complète des paiements. En effet, la tangibilité de la monnaie est un gage d’indépendance des citoyens face à l’emprise des banques.
Mobilisation du Fonds européen d’ajustement à la mondialisation (FEM).
J’ai voté pour ce rapport.
Il s’agit d’apporter une aide financière d’un montant de 5.1 millions d’euros aux 2132 salariés de l’entreprise française de transport routier MoryGlobal. Cette dernière a été liquidée en 2015.
Ce rapport ne remet nullement en cause les méfaits de la libre circulation des travailleurs et de la directive sur le détachement.
La directive sur le détachement des travailleurs permet à un employeur de s’acquitter des charges sociales du pays d’origine d’un salarié en provenance d’un autre État membre. En France, ce différentiel de cotisations sociales est de l’ordre de 30%.
Le secteur des transports routiers emploie l’essentiel des travailleurs détachés en France. En outre, le cabotage routier, qui consiste en la possibilité pour un transporteur européen de livrer des marchandises entre deux villes d’un État membre dans lequel il n’est pas établi, aggrave ce dumping social.
Ces considérations mises à part, nous soutenons ce rapport. En effet, nous souhaitons que ces anciens salariés puissent bénéficier de ce soutien matériel bienvenu. Lire la suite